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☆ ☆ « Originate to hold » versus « originate to distribute »

Le modèle « originate to hold » correspond au système bancaire traditionnel où l’intermédiaire financier qui offre un prêt va le garder dans son bilan jusqu’à sa maturité, c’est-à-dire jusqu’au remboursement complet du principal et des intérêts. Il s’agit donc d’un investissement risqué de long terme qui apparait à l’actif du bilan de la banque. Si l’échéancier du remboursement est dépassé depuis plus de 90 jours, le prêt devient une créance douteuse (« non-performing loans ») et la valeur de l’actif au bilan doit faire l’objet d’une dépréciation (« write-down »). Si le débiteur fait défaut, la valeur de l’actif est ramenée à zéro (« write-off »).

 

Inversement, dans le modèle « originate to distribute », l’intermédiaire financier ne conserve pas dans son bilan le prêt qu’il vient d’émettre mais le transforme en un actif financier vendu sur le marché. Le prêt ainsi titrisé correspond à un titre de créance de l’acheteur à l’endroit de l’emprunteur en échange d’une rémunération du risque via le versement régulier d’un intérêt. L’institution se contente de sélectionner l’emprunteur mais ne porte plus le risque et n’est rémunérée qu’au moment de la transaction. Dans les faits, l’intermédiaire financier garde ces actifs à son bilan quelques semaines, le temps (i) que ceux-ci soient suffisamment nombreux pour être vendus par groupe (« repackaging ») et (ii) qu’ils soient notés par une agence de notation pour indiquer à l’investisseur la qualité de l’actif. Si l’intermédiaire est une banque, ces actifs apparaissent temporairement dans la catégorie des « actifs financiers détenus à des fins de transaction » ou « asset held for trade ».

 

Thibaut D.

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